Home » News » Il y a de bonnes raisons d’être optimiste à propos des entreprises dirigées par des femmes
Sponsored

Malgré les effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19, il est prouvé que les femmes entrepreneures gagnent du terrain, selon le dernier rapport annuel de recherche sur l’État des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Canada 2023, qui résume les nouvelles recherches sur l’entrepreneuriat féminin au Canada dans le but d’éclairer les politiques et les politiques. Bien que les données sont insuffisantes, les entreprises principalement dirigées par des femmes semblent représenter une part croissante des petites et  moyennes entreprises (PME). En faisant la moyenne de l’enquête trimestrielle canadienne sur les rapports des conditions économiques, les chercheurs du Portail Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE) estiment que 18 % de l’ensemble des entreprises, y compris les grandes entreprises et les PME, sont principalement dirigées par des femmes canadiennes (les PME représentent 99,8  % parmi elles). Des études antérieures ont démontré que 16,8 %  des PME en 2020 étaient principalement dirigées par des femmes, une augmentation par rapport au taux de 15,6 % en 2017. D’après une autre étude de l’Observatoire mondial de l’entrepreneuriat, on remarque une diminution de l’écart entre les femmes et les hommes en matière d’intention entrepreneuriale.

women-entrepreneurship-french

Selon Wendy Cukier, la chercheuse principale du projet et fondatrice de la Diversity Institute à la Ted Rogers School of Management, « En dépit de la COVID qui représentait une menace pour leur survie, les femmes entrepreneures ont su s’adapter et se réorienter. Non seulement on constate une diminution de l’écart entre les hommes entrepreneurs en ce qui a trait à la propriété des PME, mais également au niveau de l’innovation et de l’exportation. »

En dépit de la COVID qui représentait une menace pour leur survie, les femmes entrepreneures ont su s’adapter et se réorienter.

Les PME représentent près de 90 % des emplois du secteur privé au Canada, par rapport à 50 % aux États-Unis, et cela doit être pris en considération pour nos stratégies en matière de croissance économique et durable, et d’inclusion. Alors que les grandes sociétés ont tendance à dominer les discussions, les entrepreneurs, y compris les femmes entrepreneures, sont d’une importance cruciale. Nous devons mieux comprendre leur impact et les aider à se lancer et à agrandir leur entreprise. Les définitions sont importantes. Par le passé, une femme entrepreneure se définissait majoritairement par une propriétaire de PME. Selon cette définition, en 2017, près de 15,6 % des PME étaient principalement gérées par des femmes, ce qui représente  environ 110 000 entreprises. Cependant, la recherche du PCFE a montré que les femmes entrepreneures, y compris les entrepreneures autochtones et noires, sont moins susceptibles de constituer leurs entreprises. Environ 40 % des travailleurs autonomes canadiens sont des femmes, ce qui représente près d’un million d’entrepreneurs. L’historique des femmes dirigeantes des PME est souvent différente de celle des hommes — elles débutent, en général, par des emplois indépendants ou contractuels. Nous devons les appuyer quelle que soit leur situation.

Il y a encore des possibilités d’amélioration — le rapport met en évidence les données concernant le grand nombre d’obstacles que rencontrent les entrepreneurs autochtones, de minorité visible et de race noire, et le fait que les immigrantes sont plus susceptibles de devenir des entrepreneures que d’autres. S’il est vrai que certains nouveaux arrivants sont « encouragés » à devenir entrepreneurs parce qu’ils sont exclus des secteurs de l’emploi ou parce qu’ils sont confrontés à un environnement de travail hostile, plusieurs sont « tiraillés » et préféreront se lancer en entrepreneuriat plutôt que d’être salariés. Quant aux entrepreneurs de l’Asie du Sud, par exemple, il y a une quasi-parité entre les sexes, représentant ainsi les femmes à un taux de 46,3 %. Les femmes constituent plus d’un tiers (33,4 %) des entrepreneurs de race noire.

Nadine Spencer, PDG de la Black Business and Professional Association (BBPA) et de l’organisme partenaire du PCFE, a conduit des activités de recherche qui ont montré que la pandémie de COVID-19 a durement touché les entreprises des communautés noires comparativement aux autres entreprises, alors que ces dernières avaient moins de ressources pour survivre. « Grâce aux activités  de recherche menées par le PCFE et les investissements dans la stratégie d’entreprise de la communauté noire, nous travaillons fort pour uniformiser les règles du jeu, » a déclaré Spencer. Les femmes de race noire sont confrontées à davantage d’obstacles. Cependant, elles possèdent un solide esprit entrepreneurial. La BBPA a créé une compétition intitulée  « Rise up » au sein de la communauté de femmes noires, ce qui a attiré près de 1 700 femmes rivalisant pour 8 prix de 10 000 $ chaque. Bien que je suis ravie des 24 finalistes, nous devons trouver des moyens d’offrir des occasions et d’appuyer les 1 676 autres femmes qui souhaitent se lancer en affaires et agrandir leur entreprise. »

La stratégie pour les femmes en entrepreneuriat au Canada (SFE) est unique car elle apporte une approche dite « pangouvernementale » visant à appuyer les femmes. Ce n’est pas simplement un emploi pour l’innovation, la science et le développement économique ni pour les organismes canadiens de développement régional. Agriculture et Agroalimentaire Canada se concentre désormais à trouver de nouvelles façons pour soutenir les femmes dans le secteur agricole et de la technologie agricole. Ressources naturelles Canada vise principalement à soutenir les femmes dans les technologies vertes et les entreprises à parvenir à une perspective net zéro. Et, le Canada a redoublé d’efforts, par l’entremise de Soutien en approvisionnement Canada, afin d’offrir aux femmes et d’autres divers entrepreneurs l’accès aux dépenses gouvernementales massives sur les produits et services. En outre, les récents investissements de la SFE touchaient entre autres les financements ciblés pour soutenir les intervenantes et intermédiaires dans l’écosystème, et le nouveau programme axé sur la création d’un secteur du capital-risque plus inclusif. Les programmes centrés sur la promotion de l’adoption technologique et la formation des entrepreneurs sont plus accessibles aux femmes et aux populations diverses d’entrepreneurs. Ainsi, nous continuons d’améliorer les programmes afin d’assurer la réalisation de leurs objectifs.

Plus de 50 % des entrepreneurs démarrent leur entreprise avec un financement inférieur à 5 000 $, et il est difficile d’obtenir de petites subventions et des prêts, surtout pour les femmes de plus de 30 ans. « Nous avons besoin de programmes novateurs pour aider les femmes et de nouvelles façons de percevoir nos priorités », selon Cukier. « Le secteur technologique est essentiel à la croissance et à l’innovation, mais il présente également un risque élevé. On sait que ce n’est rien d’investir dans les secteurs des technologies à risque élevé avec des taux d’échec dépassant les 90 %, toutefois, les femmes ont de la difficulté d’obtenir un financement de 1000 $ pour lancer leur entreprise. Nous menons un plus grand nombre d’activités de recherche afin de mieux comprendre l’impact des petits investissements sur le développement économique communautaire, la croissance durable et l’inclusion. »

Cukier met en garde, « Les petites entreprises sont les moteurs de l’économie et en cas d’échec, notre économie communautaire échoue ».


Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site wekh.ca.

women-entrepreneurship-french
Next article