Home » Santé » Transformer la prévention du cancer en tirant parti des instruments de laboratoire servant au dépistage de la COVID-19.
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Michele D’Elia

Directeur principal, affaires médicales et scientifiques, Roche Diagnostics Canada

François Drolet

Directeur principal, accès, politiques de santé et relations gouvernementales, Roche Diagnostics Canada

Avec les nouvelles infrastructures d’analyses de laboratoire mises en place au Canada pour répondre à la pandémie, le dépistage du VPH et la prévention du cancer du col de l’utérus pourraient-ils être l’une des prochaines grandes opportunités à envisager?  


L’année et demie qui vient de s’écouler a été une bataille, et l’une des victoires sous-estimées a été le déploiement rapide et réussi d’une nouvelle infrastructure de dépistage pouvant augmenter considérablement le nombre et la diversité des tests moléculaires effectués en laboratoire. Une des grandes questions qui se pose actuellement est la suivante : qu’allons-nous faire des nouveaux équipements de dépistage moléculaire alors que la pandémie s’essoufflera et que les tests rapides seront davantage déployés, amenant ainsi une diminution des volumes de tests effectués en laboratoire?

« Les laboratoires ont investi dans de nouveaux instruments pour pouvoir faire face à la demande de dépistage de la COVID-19. Ils devaient analyser beaucoup plus d’échantillons qu’à l’habitude », explique Michele D’Elia, Directeur principal, affaires médicales et scientifiques chez Roche Diagnostics Canada. Pour l’instant, les tests de COVID-19 demeurent essentiels afin de surmonter la pandémie et faire face à différentes vagues en lien avec de nouveaux variants. Cependant, ces mêmes instruments sont également capables de réaliser un certain nombre de tests moléculaires, comme le test du virus du papillome humain (VPH) pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. Lorsque les besoins de dépistage de la COVID-19 diminueront, il y aura une capacité accrue pour réaliser d’autres tests moléculaires à haute valeur médicale. »

Un test moléculaire dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus

Le dépistage à grande échelle du VPH présente une occasion unique de rendre plus accessible et d’améliorer la performance du programme de dépistage du cancer du col de l’utérus, une maladie qui tue plus de 400 femmes au Canada chaque année. « Le cancer du col de l’utérus est causé par une infection au VPH persistante qui a modifié la muqueuse cervicale et transformé certaines cellules en une lésion pré-cancéreuse », explique Mr. D’Elia. « Historiquement, nous avons collecté les cellules et les avons examinées au microscope pour identifier un potentiel changement, mais la cause première de ce changement est une infection par le VPH. La technologie actuelle nous permet de détecter directement cette infection et d’agir plus rapidement et plus efficacement. »

L’Organisation mondiale de la santé recommande une politique de prévention du cancer du col de l’utérus prévoyant qu’au moins 90 % des femmes soient vaccinées contre le VPH, que 70 % subissent un dépistage du VPH et que 90 % d’entre elles présentant un pré-cancer reçoivent un traitement. Le Canada s’est fixé un objectif de dépistage encore plus ambitieux, à savoir 90 % pour chacune de ces cibles. « Contrairement à plusieurs cancers, la majorité des cancers du col de l’utérus peuvent être complètement évités  », déclare François Drolet, Directeur principal, accès, politiques de santé et relations gouvernementales chez Roche Diagnostics Canada. « Si nous voulons éliminer le cancer du col de l’utérus, la vaccination seule contre le VPH n’y parviendra pas. Nous avons besoin d’une approche à trois volets, incluant le dépistage, la vaccination et le traitement. »

Apporter le dépistage aux non dépistés

VPH Action Globale milite pour un accès équitable aux meilleures pratiques de prévention du cancer du col de l’utérus grâce à des politiques de dépistage appropriées à travers le pays.  « Le passage du test Pap au test VPH pour le dépistage primaire du cancer du col de l’utérus est plus sûr, offre une protection plus efficace et permet d’économiser des ressources en soins de santé », déclare un représentant de VPH Action Globale. « L’accès au test de dépistage du VPH doit aussi être adapté aux besoins des diverses populations vivant au Canada. De plus, pour que cette transition soit acceptée du grand public, nous devons assurer une éducation à grande échelle sur cette méthode innovante de dépistage du cancer du col de l’utérus pour responsabiliser et aussi inciter les personnes à demander un test VPH. »

Le dépistage du cancer du col traditionnellement effectué par le test Pap est depuis longtemps un outil puissant de prévention. Toutefois, comme la technologie des tests est devenue plus avancée, et surtout que les équipements de tests moléculaires sont présents dans les laboratoires partout au pays servant dans la lutte contre la pandémie, le Canada est certainement prêt à entrer dans une nouvelle ère de dépistage du cancer du col de l’utérus et toutes les personnesdevraient y avoir accès. « Le test Pap a été un bon test, mais nous avons probablement atteint ses limites en termes de succès dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus  », déclare M. Drolet. « Le test de détection de l’ADN du VPH est un test plus précis qui permet de détecter la maladie plus tôt, offrant ainsi plus d’options. »

L’une des possibilités les plus intéressantes avec le test du VPH est qu’il pourrait atteindre les populations éloignées et souvent non dépistées. La possibilité d’auto-échantillonnage, qui permet de réaliser le test chez soi et de l’envoyer en laboratoire pour analyse, est une avenue possible pour les gens vivant en communautés éloignées ou confrontées à d’autres obstacles d’accès. Bien que l’auto-échantillonnage ne soit pas encore une méthode de collecte approuvée au Canada, elle connaît du succès dans d’autres pays comme l’Australie et les Pays-Bas. De plus, M. Drolet signale que plusieurs ministères provinciaux de la santé au pays ont exprimé leur intérêt à l’étudier davantage. L’accès au test varie actuellement selon la province et l’assureur.

Quelle que soit la façon dont nous avançons, une chose est claire: cette nouvelle base incroyable d’équipements de tests moléculaires fournit une occasion rare de repenser la manière dont les diagnostics s’entrecroisent avec les soins de santé au Canada. Et la prévention du cancer du col de l’utérus est un problème de santé majeur qui devrait faire l’objet d’une telle transformation.

Pour en savoir plus sur le VPH, consultez le site de VPH Action Globale https://vphactionglobale.org/. Parlez à votre médecin du dépistage du VPH et contribuez à bâtir un avenir sans cancer du col de l’utérus. Pour en savoir plus, consultez le site le nouveau pap.

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