Les tests de biomarqueurs transforment les soins du cancer du poumon grâce à des traitements ciblés, et ALK Positive Canada offre de l’espoir et un soutien communautaire aux patients ALK-positifs.
Lorsque Craig Smith a commencé à se sentir fatigué en 2018, cela ne l’a pas surpris. Il faisait des allers-retours entre Ottawa et London, en Ontario, pour aider ses parents, qui étaient tous deux malades à l’époque. Puis il a développé une toux qu’il a d’abord attribuée à une possible allergie à un nouveau membre de la famille, le chien Bailey.
Mais la toux s’est progressivement aggravée et M. Smith a consulté son médecin généraliste. À seulement 55 ans, en bonne santé et en bonne forme physique, le médecin a d’abord supposé que M. Smith souffrait de RGO, un reflux gastro-œsophagien qui se produit lorsque l’acide gastrique remonte dans l’œsophage, provoquant des brûlures d’estomac. Une radiographie thoracique a été suivie d’un scanner, et le 1er avril 2019, M. Smith a appris qu’il était atteint d’un cancer du poumon de stade 4.
« L’équipe d’oncologie m’a dit que le tissu pulmonaire était tellement atteint qu’ils ne pourraient pas traiter le cancer par radiothérapie ou chirurgie », explique Smith. « En fait, ils avaient rarement vu une telle prolifération du cancer dans la poitrine d’une personne. » Une biopsie a été effectuée avant que Smith ne s’effondre soudainement, survivant de justesse à une tamponnade cardiaque, c’est-à-dire une accumulation de liquide qui exerce une pression sur son cœur.
La biopsie a toutefois révélé que le test de biomarqueurs du cancer du poumon de M. Smith était positif pour l’ALK. Pendant sa convalescence à l’hôpital, il a reçu un traitement ciblé spécialement conçu pour supprimer ce sous-type particulier de cellules cancéreuses. « C’était comme un miracle. J’ai commencé à me sentir mieux en seulement quelques jours », raconte M. Smith. « Environ six à huit semaines plus tard, mon cancer avait diminué d’environ 30 %. »
Pour les personnes atteintes d’un cancer du poumon causé par des mutations génétiques, comme celles présentant la mutation ALK, des résultats remarquables comme celui-ci ne sont pas rares.
Les traitements ciblés contre le cancer changent des vies
Les tests de biomarqueurs recherchent certains changements (mutations) dans les gènes des cellules cancéreuses du poumon. Si beaucoup pensent encore que le cancer du poumon est principalement une maladie des fumeurs, la réalité est que n’importe qui peut développer un cancer du poumon, y compris les personnes qui n’ont jamais fumé de leur vie.
Katie Hulan est vice-présidente chargée de la défense des intérêts de l’organisation à but non lucratif ALK Positive Canada, ainsi qu’une patiente atteinte d’un cancer du poumon ALK-positif, diagnostiqué à l’âge de 33 ans. « Les tests de biomarqueurs peuvent avoir un impact significatif sur la vie des personnes atteintes d’un cancer », explique-t-elle. « Si un biomarqueur particulier est présent dans les cellules pulmonaires, tel qu’une fusion ALK (kinase du lymphome anaplasique), l’équipe d’oncologie peut proposer un traitement ciblé au patient. Contrairement aux protocoles de chimiothérapie traditionnels, où les médicaments administrés attaquent aussi bien les cellules saines que les cellules cancéreuses, le traitement ciblé permet au patient de prendre un médicament par voie orale qui agit uniquement contre une mutation génétique spécifique afin d’inhiber la croissance des cellules cancéreuses. »
Les patients ont tendance à avoir une bien meilleure qualité de vie avec ce type de traitement. « Les effets secondaires varient d’une personne à l’autre, mais par exemple, j’ai une chevelure abondante et un bon appétit, je peux courir chaque semaine et voyager à travers le monde. Personne ne saurait que j’ai un cancer », explique Mme. Hulan.
Les tests de biomarqueurs sont principalement effectués pour le cancer du poumon non à petites cellules (environ 85 % des cas), car le cancer du poumon à petites cellules a historiquement montré moins de changements génétiques ciblables, mais de nouveaux biomarqueurs et thérapies font leur apparition.
Soutenir les patients au-delà du traitement
ALK Positive Canada Inc (APC) est une organisation à but non lucratif constituée au niveau fédéral qui a vu le jour l’année dernière et a été enregistrée au début de cette année. L’organisation a vu le jour en 2018 sous la forme d’une page Facebook privée créée par quelques patients concernés. Un groupe de quatre administrateurs gère cette page, bien qu’il s’agisse d’une entité juridiquement distincte de l’APC.
« Nous soutenons et défendons les personnes atteintes d’un cancer ALK-positif, que ce soit en faisant campagne pour des essais cliniques ou pour de meilleures prestations de santé provinciales », explique Mme. Hulan. « En fin de compte, nous voulons contribuer à trouver un remède tout en améliorant l’espérance de vie et la qualité de vie. »
Grâce à cela, l’organisation reste un point de contact important dans la vie de nombreuses personnes directement touchées par le cancer ALK-positif.
Alexandra Chassé est une patiente atteinte d’un cancer ALK-positif qui vit au Québec. « Dans mon cas, l’organisation m’a permis de me sentir moins isolée », dit-elle. « J’ai pu entrer en contact avec des personnes qui comprenaient vraiment ce que je vivais. Leurs témoignages m’ont redonné espoir et m’ont donné la force d’être plus proactive dans mes soins, de poser les bonnes questions à mon équipe médicale et de garder confiance en mes traitements. ALK Positive Canada fournit des informations et un soutien à ceux qui en ont besoin, car personne ne devrait affronter cette maladie seul. »
Si vous ou l’un de vos proches êtes atteint d’un cancer du poumon ALK-positif, rejoignez ALK Positive Canada en vous rendant sur alkpositivecanada.org.
Cet article a été rendu possible grâce au soutien de Pfizer Canada.